- caligalou a écrit:
- Quels sont les critères de sélection exposés dans le courrier?
Je copie-colle. J'espère que ça va passer : c'est long.
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SOMMAIRE :
* NOTE LIMINAIRE p2
* INTRODUCTION p3
* I°) REFERENCE MYTHOLOGIQUES ET HISTORIQUES p4
A°) DEFINITIONS p4
B°) MYTHOLOGIE p4
C°) HISTOIRE p5
D°) ILLUSTRATIONS p6
* II°) DONNEES STATISTIQUES p7
A°) STUD-BOOK FRANÇAIS DU CHEVAL ARABE p7
B°) NAISSANCES p7
C°) L’A.C.A. p8
* III°) EXEMPLES DE PAYS VOISINS p9
A°) ALLEMAGNE P9
B°) BELGIQUE P9
C°) SUISSE p9
* IV°) EXEMPLES D’AUTRES RACES p10
A°) LE SELLE FRANÇAIS p10
B°) LE KWPN p10
C°) LE TROTTEUR FRANÇAIS p10
* V°) PROPOSITION D’UN PROGRAMME D’ORIENTATION p11
A°) INCITATION A LA REDUCTION DU NOMBRE D’ETALON
ET A LA CASTRATON p11
1°) Réduction du nombre d’étalons p11
2°) Incitation à la castration p11
B°) PROPOSITION GENERALE DE CATEGORISATION p12
1°) Catégorisation p12
2°) Principe p13
a°) Pour les juments p13
b°) Pour les étalons p13
3°) Aspect financier p14
a°) Primes p14
b°) Financement p15
c°) Simulation p16
* VI°) COMMISSION D’EVALUATION p17
A°) COMPOSITION ET FONCTIONNEMENT DE LA COMMISSION p17
B°) COMPOSITION DES JURYS p17
C°) PRINCIPE D’EVALUATION p17
a°) Présentation en main p18
b°) Présentation en liberté p18
* CONCLUSION p19
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Note liminaire :
Pour mémoire, les statuts de l’ACA dont la dernière version a été adoptée par l’AGE du 13 mars 2010 à Albi précisent que :
Article 2 : Objet (extrait)
« L’ACA, association nationale Française du cheval arabe pur-sang et demi-sang est agréée par le Ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de la Forêt pour intervenir dans la sélection et l’amélioration génétique des équidés »
Pour atteindre cet objectif général, plusieurs missions sont confiées à l’ACA :
Cette association a pour objets et missions :
- de préserver la pureté de la race arabe en contribuant à la sélection des chevaux arabes,
- de faire de la promotion en faveur du cheval arabe et de s’intéresser à toutes les questions se rapportant à cette race,
- d’étudier et de faire connaître les chevaux arabes, d’en promouvoir l’élevage et l’utilisation,
- de grouper les éleveurs, les utilisateurs et les amateurs de chevaux arabes,
- de concourir à la définition de la politique d’amélioration génétique et de la sélection au sein du Stud-book du pur-sang arabe et de son annexe, le registre du demi-sang arabe. A ce titre, le président de l’ACA est désigné comme président de la commission du stud-book.
- De gérer et de favoriser le développement et l’utilisation du Demi-Sang Arabe
- D’élaborer et de conduire autant de Programmes d’Elevages que de besoin
Face à cette mission de gestion de sélection de la race, et face à une demande croissante de bon nombre d’intervenants de la filière, le conseil d’Administration réuni le 23 septembre 2011 a adopté la résolution suivante :
Résolution 23.09.11 /04 : Catégorisation des étalons.
Le 23 Septembre 2011, les administrateurs de l’ACA, après avoir débattu de la question des étalons arabes et DSA autorisés à saillir sans la moindre caractérisation, adoptent la résolution suivante :
« Le CA, sur proposition de la commission du cheval arabe, nomme un groupe de travail «catégorisation des étalons ». Ce groupe, présidé par Régis Huet, accompagné de Vincent Cairic, Michel Combette et Pascal Peyrache, a pour mission première de rédiger le plan général d’actions visant à :
- caractériser les étalons (hors course et hors endurance) pour mettre en avant les étalons de qualité.
- mettre en place des dispositifs incitant à les utiliser
- mettre en place des dispositifs facilitant la castration des chevaux avant 2 ans.
Ce plan d’action sera inclus dans un plan plus général qui englobera les chevaux d’endurance et de course, lequel plan sera finalisé par des élus représentant les diverses disciplines. Un premier travail est attendu pour la fin de novembre. »
POUR : 10
CONTRE : 0
ABSTENTION : 0
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INTRODUCTION :
Nous sommes face à une double problématique :
1°) Malgré la crise, les propriétaires ne sont pas suffisamment enclins à laisser les juments vides. De fait les saillies de proximité avec des entiers de qualité médiocre et chez des non-professionnels auraient tendance à se multiplier. Ces propriétaires d’entiers ne sont pas des étalonniers et bien souvent pas des professionnels du secteur. Il s’agit donc de saillies opportunistes généralement proposées à vil prix et au détriment des étalonniers proches.
On a pu constater que des gens rencontrant des difficultés et vendant à des prix dérisoires une bonne partie de leur cheptel continuaient néanmoins à faire saillir.
L’effet boule de neige est garanti. L’offre est abondante et entraine une baisse des prix qui entraine une baisse des moyens mais paradoxalement pas une baisse de la production ce qui aboutit inévitablement à un appauvrissement général. Cela pénalise non seulement les acteurs professionnels du secteur mais aussi la qualité et par conséquent la race elle-même.
Il faut donc oeuvrer pour préserver la race et la qualité tout en retrouvant un niveau de prix cohérents qui passera obligatoirement par une réduction du nombre de naissances.
2°) Le budget de l’ACA, à fortiori avec la baisse substantielle des aides de l’Etat et le faible niveau de cotisants repose principalement sur les prélèvements en rapport avec les inscriptions au stud-book du pur-sang arabe et au registre du demi-sang arabe. Une action visant à privilégier la qualité, favoriser la castration et de fait diminuer les naissances aura un impact direct sur les ressources de l’ACA qu’il convient donc par la même occasion de compenser.
Il faut oeuvrer pour trouver de nouvelles recettes pour l’ACA ce qui ne peut passer que par un accroissement des cotisations et une révision tarifaire.
Mais avant toute chose il faut préciser que les différents Stud-books du cheval arabe à travers le monde sont ceux officiellement reconnus par la WAHO. "Tous les chevaux inscrits à la WAHO sont Arab" "Tous les Chevaux Arabes sont inscrits à la WAHO" La WAHO est une institution américaine récente. Elle regroupe tous les Stud-Books arabes du monde. Ainsi tous les géniteurs inscrits sur un stud-book du cheval arabe reconnu sont autorisés à reproduire en race pure. Les dispositions européennes et notamment la jurisprudence basée sur l’arrêté 967810 (à vérifier) font que tous les géniteurs d’une race sont autorisés à reproduire en race pure « sauf dispositions sanitaires ». L’harmonisation n’est cependant pas en place et certaines règlementations nationales peuvent être en contradiction avec certaines règlementations étrangères. En France par exemple il est prévu que le carnet de saillie ne pourra plus être délivré passé la 3e saison de monte postérieure au décès d’un étalon tout en laissant la porte ouverte à des « exceptions ». Cette limitation n’existe pas pour la plupart des stud-books arabe à travers le monde. D’autre part, nous constatons que plusieurs stud-books, notamment pour les races de chevaux de sport ont mis en place des conditions d’agrément pour les étalons souvent drastiques.
Le présent rapport a pour but de proposer des solutions permettant la mise en place, en France, d’une revalorisation de l’élevage notamment par une catégorisation des étalons. Cette catégorisation vise avant tout à offrir une meilleure visibilité aux utilisateurs pouvant les orienter dans leurs choix d’élevage, à inciter et favoriser la castration et à établir le cas échéant une liste d’étalons non admis à la monte publique pour des raisons sanitaires, et par extension à soutenir la race et ses éleveurs. Par conséquent, notre rapport intègre des propositions d’ordre économique. Bien entendu cette catégorisation devra être faite de façon objective, transparente et constante.
Nous y avons également intégré un projet de reconnaissance et d’encouragement des meilleures poulinières sans lesquelles l’élevage n’est qu’un mot.
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I°) REFERENCES MYTHOLOGIQUES ET HISTORIQUES.
A°) Définitions
Le génotype est l’information portée par le génome d’un organisme, contenu dans chaque cellule sous forme d’acide désoxyribonucléique (ADN)
Le phénotype est l'état d'un caractère observable (caractère anatomique, morphologique, moléculaire, physiologique, ou éthologique) chez un organisme vivant. Le phénotype est l'ensemble des caractères observables d'un individu.
Selon la terminologie arabe, les « attechi » sont les animaux de race inférieure, les « Kadischi » sont des chevaux métissés, les « kaochlani » sont les chevaux de race pure. Le terme « Safinat » désigne le cheval parfait et le terme « Jawad » coursier rapide. L’entéléchie est donc d’obtenir des « safinät ejjewed », chevaux parfaits et rapides.
A travers ses ouvrages dont « The Authentic Arabian Horse » (1962), lady Wentworth a soutenu une théorie étonnante selon laquelle le cheval arabe vit en Arabie péninsulaire depuis la création, échappant à tout mélange, dans un pays totalement isolé du monde durant des millénaires !!! En préambule au développement de ce rapport, notre groupe de travail réfute cette thèse. Comme hypothèse nous retenons que la présence du cheval arabe sur la péninsule arabique n’a pu se faire qu’avec l’homme car il est parfaitement improbable que des chevaux puissent vivre seuls à l’état sauvage dans cette partie du monde. Il n’y a donc du sa présence, sa subsistance et son développement qu’à l’homme. Ce sont donc les sévères sélections effectuées par les bédouins qui ont au fil des siècles « fixé » le génotype et les rudes conditions de vie dans le désert qui ont « modelé » le phénotype.
B°) Mythologie
La légende d’Al Kamsa (les cinq) soutient qu’à l’issu d’une longue est pénible marche le prophète Mahomet arriva à proximité d’un ruisseau. C’est alors que dans un grand désordre tout le troupeau de chevaux s’y précipita pour boire. Avant que le troupeau ne l’atteigne, le Prophète fit donner des trompettes pour sonner le ralliement. C’est alors que seulement 5 juments se détachèrent du troupeau et firent demi-tour pour revenir vers le camp. Ces juments étaient, bien entendu, les plus belles, mais aussi les plus courageuses, les plus rapides et les plus nobles. Elles se nommaient Obayan, Saklawi, Kohelan, Hamdaniet Habdan. Ces juments auraient donc formé les souches des meilleurs chevaux arabes et laissé leur nom aux 3 principales lignées.
Mais on peut aussi observer à travers cette légende que par cette action le Prophète a effectué une première grande sélection d’élevage.
Plus loin dans le temps, avant l’ère islamique, des habitants d’Oman qui avaient rendu visite au roi Salomon se virent offrir un cheval nommé Zad er Rakik (la providence du cavalier). Grâce à ce cheval ils ne devaient pas manquer de nourriture car il s’agissait du plus rapide et du plus agile des coursiers, capable de surclasser n’importe lequel des gibiers. Selon la légende rapportée par Ibn Abbas, contemporain de Mahomet, ce fut ainsi le premier cheval qui fit souche chez les arabes et qui est ainsi le père des étalons arabes. En effet, toujours selon la légende, une fois arrivé dans la péninsule arabique, les tribus bédouines vinrent faire saillir leurs meilleures juments à cet étalon. Il engendra ainsi Al Hujaïs considéré supérieur à qui les tribus vinrent à leur tour faire saillir et engendra Al Dinari.
Avant même la légende d’Al Kamsa, la mythologie fait donc état d’une sélection drastique des meilleurs étalons pour assurer la descendance.
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C°) Histoire
Carl R. RASWAN (1893-1966)
Selon cet explorateur allemand, auteur de plusieurs ouvrages dont le célèbre « L’Arabe et son cheval » en 1932 ainsi que son « index », Al Dinari marque l’entrée du cheval arabe dans la période historique car étant le père d’Awaj vers qui tracent selon les généalogistes arabes tous les chevaux arabes nobles.
Il serait utopique de penser qu’un type arabe avait d’ors et déjà été fixé par la première sélection pré-islamique et le nombre d’exemples d’élevages réputés au cours des 3 derniers siècles ne manquent pas. On peut admettre que ces élevages ont pu être orientés par les goûts et les objectifs de leurs propriétaires, même s’il semble s’en dégager une constante en terme de sélection, comme cheval rapide, solide, et proche de l’homme. Ceci étant, le chanfrein concave si caractéristique du cheval arabe apparaît déjà chez les chevaux assyriens de Mésopotamie (cf carte ci-dessous).
Chez les bédouins, pionniers des « stud-books », un témoin, en quelques sorte « agent de haras » ne devait pas quitter les juments saillies pendant 20 jours afin d’attester de la filiation des produits à naître. Jaloux de leurs lignées les bédouins ont eu largement recours à
l’in-breeding. Mais paradoxalement, c’est la découverte des chevaux arabes par les Européens qui a probablement influencé le plus son évolution, notamment en terme de modèle.
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Sans aller plus loin dans les détails ou à force d’exemples, on peut facilement admettre que faute d’un type complètement fixé, qu’en effectuant une sélection en fonction de tel ou tel objectif, qu’en délocalisant le cheval arabe, qu’ en en modifiant l’alimentation et les modes d’élevage, et qu’ en laissant de moins en moins de place à la sélection naturelle, on a fortement modifié les phénotypes.
Inutile de parler des modifications éventuelles du génotype qui auraient pu être opérée par les Européens ou d’autres, en rapport avec l’introduction de géniteurs à la généalogie incertaine !
Ainsi, de la même façon, que nous l’avons admis pour la situation avant l’hégire (722 après J-C), il est difficile d’admettre qu’à l’heure actuelle la race a été suffisamment fixée pour se dispenser de toute sélection. Il suffit tout simplement d’ouvrir les yeux pour constater que si le cheval arabe, réputé pour réunir toutes les qualités, avait atteint ce degré de perfection, des défauts que nous constatons régulièrement auraient du être depuis longtemps éradiqués…
Le stud-book anglais du cheval arabe, dans une forme moderne, est le plus vieux au monde. Il a été établi au début du 18e siècle, schématiquement après l’importation de Mannika, plus connu sous le nom de Darley Arabians. Le stud-book français du cheval arabe a été ouvert en 1833 et les premiers enregistrés ont notamment été les chevaux de Napoléon BONAPARTE à titre posthume. Ces stud-books ont à priori été tenus de façon consciencieuse. Le stud-book français du cheval arabe a été reconnu par la WAHO en 1975. A ce moment là, la WAHO se devait « d’éplucher » les stud-books ». Ainsi la France s’est vue refuser 1 étalon, 5 juments et 8 produits. Mais nous acceptons volontiers l’idée que les examens de tous les stud-books du monde ont été « épluchés » de façon minimaliste... Il ne faut pas exclure que l’influence des Européens a été importante avec la recherche de performances spécifiques notamment en course de plat. Avec l’influence certaine des enjeux économiques, nous ne pouvons pas écarter l’idée que certains stud-books, et même le nôtre, aient pu fermer les yeux sur l’inscription de produits dont la généalogie scripturale divergeait de la généalogie "hémotypique" ! N’en déplaise à la WAHO, il resterait donc de toute évidence de nos jours des « kadischi » parmi les « kaochlani » !
D°) Illustrations
En revanche il existe, indépendamment des lignées, une définition très précise du type arabe, type vers lequel une sélection pourrait tendre :
Dessins de Peter UPTON
Le pur-sang arabe est un cheval noble. Et comme Denis Bogros (l'arabe, premier cheval de sang) le dit si bien: "La noblesse s'exprime dans l'épreuve et se manifeste dans le modèle".
Mais, la noblesse, c'est aussi l'idée que le cheval se fait de lui même. il sait qu'il est de race supérieure.
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II°) DONNEES STATISTIQUES
A°) STUD-BOOK FRANÇAIS DU CHEVAL ARABE
Le nombre de chevaux arabes inscrits au stud-book français du cheval arabe au 1er janvier 2010 était de 30.629.
B°) NAISSANCES
En 1990 il y avait 324 étalons arabes en service pour 1126 juments arabes saillies dont 1106 en race pure ce qui a donné en 1991 839 produits arabes immatriculés.
20 ans après on enregistre 801 étalons arabes en activité pour 2712 juments arabes saillies dont 2576 en race pure et 1468 produits immatriculés au stud-book l’année suivante donc en 2011. 38 étalons âgés de 2 ans ont sailli en 2010 un total de 103 juments.
Schématiquement en 20 ans, le nombre de produits inscrits sur une saison a augmenté de 175%, le nombre de juments arabes saillies de 233% mais le nombre d’étalons en activité de 247% soit 2 fois et demie plus !
En 2010 sur ces 801 étalons arabes utilisés, seulement 638 ont sailli en race pure dont
41 étalons des haras nationaux (91,1% de leur effectif PSAR) et 597 étalons privés (78,9% de l’effectif PSAR privés utilisés). Les étalons des Haras Nationaux ont servi 480 juments soit une moyenne de 11,7 juments par étalons et les étalons privés ont sailli 2096 juments soit une moyenne de 3,5 juments par étalon. Ces 801 étalons arabes utilisés en 2010 ont sailli 4588 juments dont 56,2% en race pure, 37% en Demi-sang Arabe et 4.5% en Anglo-Arabe. Il ne reste donc que 2.3% de divers.
On peut en déduire plusieurs choses :
En 20 ans, si le nombre d’étalons nationaux qui historiquement faisaient l’objet d’une sélection par le biais d’une commission d’achat est stable, voir en légère diminution (58 en 1990, 53 en 2009, 45 en 2010), le nombre d’étalons privés (non sélectionnés) en service a quasiment été multiplié par 3 ! (266 en 1990 pour 756 en 2010) On peut admettre au vu de la part significative d’étalons arabes utilisés uniquement en croisement (20,4%) que l’étalon arabe conserve son rôle d’améliorateur pour d’autres races. Mais avouons que c’est un raccourci arrangeant, des étalons arabes de qualité, sélectionnés, et saillissant également en race pure pouvant remplir avantageusement ce rôle… Une fois de plus ceci nous ramène à évoquer le nombre important de saillies « opportunistes » et de proximité. La race est « galvaudée » (au sens « bédouin » du terme) au regard du nombre de juments arabes saillies en croisement (5% contre 1,7% il y a 20 ans) Le rapport entre les juments saillies en race pure et les inscriptions au stud-book arabe (57% contre 76% il y a 20 ans)est déconcertant. Tout laisse penser que de plus en plus de naissances issues de juments arabes ne sont même pas déclarées. Et effectivement, sur les 2576 juments arabes saillies en 2010 seulement 1562 produits ont été déclarés en 2011 soit 60,6%… Bien entendu les juments restées vides, le coulage, les avortements et les poulains morts nés ne peuvent à eux-seuls justifiés un tel écart : une part non négligeable de juments arabes produit donc du « sans-papier »… Non seulement ce segment échappe pour partie à la réglementation en vigueur mais aussi à tout prélèvement en faveur de l’ACA. Il n’est d’ailleurs pas rare de trouver des annonces pour des « pur-sang arabes » sans papier…
NB : A ce sujet il est utile de rappeler que le Décret n°2010-90 du 22 janvier 2010 relatif à l’Arrêté ministériel du 14 octobre 2009. L’article 2 précise que « Seuls les animaux inscrits à un stud-book reconnu dans l'Union Européenne peuvent porter l'appellation de leur race ». Légalement Il ne peut donc pas y avoir de « pur-sang arabes sans papier »…
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En l’absence de législation plus contraignante sur l’activité « d’élevage », tout un chacun peut faire naître et vendre des chevaux. Il n’y a même pas de fiscalité adaptée tant que cela reste une activité non récurrente. Mais un effort de l’association de race pour lutter contre ces pratiques pourrait être envisagé.
C°) L’A.C.A.
En l’absence des statistiques de 1990 nous pouvons regarder la situation en 2010 sur le nombre d’adhérents. Entre temps il y a eu deux bouleversements importants : L’entrée de l’endurance dans l’association de race et donc de membres n’intervenant pas nécessairement en race pure, La modification des statuts en 2007 instituant un nouveau statut de membre « indirect », adhérents des GECE ou des ACA Régionales, cotisants à 10% d’une cotisation directe mais n’ayant pas le droit de vote en Assemblée Générale.
Au 19 mars 2011, date de la dernière Assemblée Générale à Albi, le nombre d’adhérents directs était de 67 et le nombre d’adhérents indirects de 659.
Membres directs : 67
Membres indirects ACA : 171
Membres indirects GECE : 468
Pour mémoire la cotisation directe est de 100 € et la cotisation indirecte de 10€. Les frais d’inscription au stud-book perçus par l’association sont de 70 €. Il faut y ajouter les frais perçus par l’IFCE qui établi les passeports de schématiquement 90 €.
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III°) EXEMPLES DE PAYS VOISINS
A°) ALLEMAGNE :
Il y a environ 700 naissances par an et l’association regroupe environ 3500 adhérents représentants quelque 4000 chevaux. L’adhésion de base est de 30 € auxquels il faut ajouter une cotisation annuelle par reproducteur de 30 € par juments saillies et 125 € par étalon reproducteur. Les frais d’inscription au stud-book et de passeport sont de 60 € pour les membres et 160 € pour les non-membres.
A signaler que l’association gère l’ensemble de l’administratif de la race et qu’un distinguo est fait systématiquement dans la tarification entre les membres et les non-membres. Il y a 5 salariés en CDI dont 1 Directeur et 4 collaborateurs.
Les étalons sont catégorisés en 4 groupes dont or, argent et bronze. Ces « labels » ne sont obtenus que par la participation à une présentation qui se tient annuellement sur 3 jours. La commission statuant se compose de 5 ou 6 membres dont 1 vétérinaire. 1er jour : présentation individuelle devant un vétérinaire qui voit les aplombs et les allures sur le dur 2e jour : présentation en main et en liberté 3e jour : révision lors d’une présentation collective
B°) BELGIQUE :
Il y a environ 400 naissances par an et l’association regroupe environ 1200 adhérents. L’adhésion est de 60€ et les frais d’inscription au stud-book plus établissement du passeport sont de 50 € (hors tests ADN). Ceci est majoré de 250 € pour les poulains issus d’un transfert d’embryon. Il y a également une majoration si le père est un étalon non admis à la monte publique de 350 € en saillie extérieure et 100 € en saillie privée (père et mère appartenant au même propriétaire). Les tests CA (Cerebellar Abiotrophy) et SCID sont obligatoires depuis 2009 pour l’obtention des papiers.
Il y a une prime à la castration de 125 €.
A signaler que l’association gère l’ensemble de l’administratif de la race et qu’un distinguo est fait systématiquement dans la tarification entre les membres et les non-membres. Les tarifs pour les non-membres sont systématiquement majorés de 60 € (prix de la cotisation) moyennant quoi l’adhésion est automatique à défaut de renonciation à devenir membre. (Courrier envoyé lors de la première facturation de prestation). Il y a 2 salariés. Un magazine est réalisé en interne en semestriel et envoyé gratuitement aux membres.
C°) SUISSE :
Environ 100 naissances par an. La cotisation est de 60 CHF plus 60 CHF pour le magazine.
Les inscriptions au stud-book plus frais d’établissement du passeport sont facturés 100 CHF plus 90 CHF pour le typage ADN. Les tests CA et SCID sont obligatoires depuis quelques années et gérés directement par l’association suite à des problèmes survenus il y a 2 ans. 190 CHF pour le CA et 45 CHF pour le SCID.
En Suisse il existe une réunion annuelle pour la présentation des chevaux, la Beständigeschau qui comme son nom l’indique est un show visant à déterminer un « niveau ». Tous les chevaux sont labellisés or, argent, bronze ou non labellisés.
Mais la grande spécificité de la Suisse est sa taxe exorbitante pour l’inscription à son stud-book de chevaux importés. Elle est actuellement de 5052 CHF dont 3000 CHF sont remboursés pour les chevaux labellisés « or » dans les 2 ans qui suivent..
Les pays en question gère l’ensemble des formalités, les cartes de saillies, les déclarations de naissance, l’établissement des passeports, les certificats d’importation et d’exportation… Ils ont donc une marge de manoeuvre élargie en pouvant jouer sur les prix des différentes prestations. Ces tarifs sont systématiquement majorés pour les non membres.
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IV°) EXEMPLE D’AUTRES RACES
Quelques informations à titre indicatif, non exhaustives. Plus de détails sur le site des associations de race.
A°) LE SELLE FRANÇAIS
Le principe d’agrément est assez contraignant avec des 2 ans qui sont vus à l’automne par une commission qui en juge le modèle et les aptitudes. Il y a aussi l’examen d’un bilan radiographique. Les traces d’OCD sont rédhibitoires. En fonction du niveau, il est alloué un nombre de cartes de saillies limité pour une première saison de monte à 3 ans. Les 3 ans sont donc revus à l’automne, plus longuement et aussi sous la selle. L’agrément peut alors être confirmé ou supprimé. Le détail est consultable sur la fiche technique qualificative étalons de l’ANSF.
http://www.sellefrancais.fr/formulaires.html
B°) LE KWPN
Une race de chevaux de sport géré uniquement par le stud-book KWPN se trouvant aux Pays-Bas. Il y a 30.000 membres et quelque 12.000 naissances annuelles. Il y a une grande réunion annuelle avec une sélection sévère sur la base des modèles, de l’élégance, du caractère et des aptitudes dans 1 des 4 catégories d’utilisation. Les juments sont également sélectionnées. Le stud-book KWPN va jusqu’à déterminer une « valeur d’élevage », indice intégrant une multitude de paramètres, génétiques, morphologiques et qualitatifs sur résultats.
Cette sévérité dans un but d’excellence est récompensée par la présence de quelque 25.000 personnes lors de la grand-messe annuelle réunissant les acteurs de la filière.
www.kwpn.org/french
C°) LE TROTTEUR FRANÇAIS
Les agréments se font sur résultats en fonction de l’âge. En fonction du niveau de chaque étalon, le nombre de cartes de saillie est plafonné à 20, 60 ou 100.
Lorsque les étalons ont une production âgée de 5, 6 et 7 ans l’année précédente la saison de monte, les résultats de cette production sont pris en compte pour décider du renouvellement ou de la suspension de leur approbation.
http://www.etalon-trotteur.com/agrement-etalon.php
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V°) PROPOSITION D’UN PROGRAMME D’ORIENTATION
Comme nous l’avons vu, l’exclusion pure et simple de la reproduction d’un géniteur est très compliquée, tant au regard des textes de la WAHO que des lois françaises et Européennes.
Faute de temps et de moyens pour effectuer une recherche et une étude approfondie des textes législatifs et jurisprudentiels, nous ne pouvons donc, pour le moment, que suggérer des mesures visant à : orienter les éleveurs et les acheteurs (classification, communication) inciter l’utilisation des meilleurs géniteurs (primes)
Ceci impose donc de réfléchir non seulement à « comment y parvenir » mais aussi à « comment le financer ».
A noter que :
La référence à l’argent (prime) comme moyen d’incitation à l’élevage n’est pas quelque chose de moderne. Selon une règle établie par Mahomet lui-même, le butin des razzias était partagé différemment entre les fantassins et les cavaliers :
1/5 pour Dieu, le prophète et les pauvres 1/5 pour les fantassins 3/5 pour les cavaliers soit 1/5 pour lui et 2/5 pour son cheval !
Le privilège des cavaliers, devant Dieu lui même, pourrait paraître exorbitant mais au moins il exprime très clairement l'idée de base : favoriser l'élevage du cheval !
Mais Mahomet est allé plus loin pour renforcer cela en l’an VII de l’hégire, lors du partage des dépouilles des Juifs de Khaybar, il introduisit une distinction nouvelle parmi ses cavaliers et donna une part supplémentaire à ceux qui avaient des chevaux nobles par rapport à ceux qui avaient des chevaux communs.
Ainsi à partir de 629 après J-C, la relation entre l’élevage des lignées pures et nobles et l’argent étaient véritablement établie.
A°) INCITATION A LA REDUCTION DU NOMBRE D’ETALONS ET A LA CASTRATION
1°) REDUCTION DU NOMBRE D’ETALONS
La commission estime que l’on peut envisager un retour à 3 ans pour l’âge minimum de mise à la reproduction. Ceci repose tant sur l’avis des vétérinaires consultés que des expériences d’éleveurs. A signaler qu’historiquement chez les tribus arabes, les étalons ne démarraient leur carrière de reproducteur qu’à partir de leur 4e année. D’autre part dans une période comme celle que nous connaissons actuellement où les étalons sont suffisamment nombreux, il semble peu judicieux de diminuer le temps d’une génération.
Au minimum, le nombre de cartes de saillies pour les étalons de 2 ans pourraient être limité à 5.
2°) INCITATION A LA CASTRATION
* Lors de la déclaration de naissance :
En s’inspirant de ce qui se passe en Allemagne, la commission propose d’instaurer un tarif différencié pour les déclarations de naissances selon les mâles et les femelles.
50 € pour les femelles 150 € pour les mâles.
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Mais :
Lors des déclarations de naissance des mâles, le formulaire verrait l’apparition d’une case à cocher pour écarter définitivement le produit mâle de la reproduction. Dans ce cas il n’y aurait pas de prélèvement sur livret ce qui équivaut à une prime de castration allouée à la base de 150 €.
Ceci apparaît comme le moyen le plus simple et le plus rapide pour favoriser la castration en allant le plus possible en amont.
Dans ce cas :
La mention « ECARTE DE LA REPRODUCTION » serait alors portée sur le passeport comme cela existe déjà selon un autre système pour les trotteurs français,
La validation du livret et l’inscription éventuelle sur la liste des chevaux de sport ne pourrait pas être opérée sans la signature du vétérinaire dans la case « castration » prévue à cet effet dans le livret. Faute d’avoir un livret validé, l’exportation n’est pas possible ce qui évacue le risque d’exportation d’un cheval qui aurait été retiré de la reproduction pour qu’il saillisse à l’étranger.
* Ultérieurement :
Pour les chevaux qui n’aurait pas été écarté à la naissance, une possibilité de prime serait maintenue jusqu’à la 3e année pour les entiers n’ayant jamais produit sur une base de : 100 € pour une demande sans présentation à la commission de catégorisation 200 € pour une demande consécutive à une présentation à la commission.
* Désistement :
Rien n’empêche de proposer une possibilité de désistement pour les chevaux écartés de la reproduction lors de la déclaration de naissance. Dans ce cas il faut imaginer en plus du coût de réfection du livret une taxe de désistement suffisamment prohibitive pour que ce désistement reste vraiment occasionnel. Bien entendu dans ce cas, la démarche de catégorisation prendrait le relais.
B°) Proposition générale de catégorisation
1°) CATEGORISATION
JUMENTS
ETALONS
Aristocratic mare
Or
Elite mare
Argent
Bronze
Schématiquement,
Pour les juments :
le terme « aristocratic mare », emprunté au terme anglo-saxon, ne s’appliquerait qu’aux juments sur la base des résultats de leurs produits, le terme « Elite mare » pourrait être appliqué en fonction des performances propres ou des performances de la production,
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Pour les étalons :
Le label « Or » ne pourrait être obtenu que par les performances propres ou les performances de la production Les labels « Argent » et « Bronze » pourraient être obtenus sur performances propres, sur les performances de la production ou par présentation à une commission dédiée.
2°) PRINCIPE
a°) POUR LES JUMENTS :
* En show :
Aristocratic mare
1 produit classé élite et 1 produit champion ou vice-champion international B
3 produits champions ou vice-champion internationaux B ou C
Elite mare
Classée Elite en concours ou
1 produit classé élite ou
2 produits champions ou vice-champions internationaux
Terminologie « Elite » :
Top ten au championnat du monde Top five sur un title show (à l’issue du championnat) Médaillé sur un concours international A
* En endurance : à compléter
* En course : à compléter
b°) POUR LES ETALONS :
* En show
Or
Sur résultats
1 titre en « élite » ou
1er ou 2e de classe sur un concours international A ou un title show
Sur production
1 produit classé « élite » ou
3 produits médaillés sur des concours internationaux
Argent
Sur résultats
1 titre de champion ou vice-champion sur un international B ou
3 médailles sur un concours international
Sur production
3 produits médaillés sur des concours internationaux
Sur commission
A définir dans la limite de 10% des chevaux présentés
Bronze
Sur résultats
1 titre de champion ou vice-champion sur un international B ou
3 médailles sur un concours international
Sur production
2 produits médaillés sur des concours internationaux ou nationaux
Sur commission
A définir selon le principe de sélection
NB : * Le championnat de France est considéré au même rang qu’un international B Les médailles de bronze ne seraient prises en compte qu’avec une participation minimale sur les concours de 15 mâles ( juniors) et 10 mâles (sénior).
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* En endurance :
Or
Sur résultats
indice
Sur production
A définir
Argent
Sur résultats
indice
Sur production
A définir
Sur commission
A définir dans la limite de 10% des chevaux présentés
Bronze
Sur résultats
indice
Sur production
A définir
Sur commission
A définir selon le principe de sélection
* En course
Or
Sur résultats
A définir
Sur production
A définir
Argent
Sur résultats
A définir
Sur production
A définir
Sur commission
A définir dans la limite de 10% des chevaux présentés
Bronze
Sur résultats
A définir
Sur production
A définir
Sur commission
A définir selon le principe de sélection
* En sport
Or
Sur résultats
Indice
Sur production
A définir
Argent
Sur résultats
Indice
Sur production
A définir
Sur commission
A définir dans la limite de 10% des chevaux présentés
Bronze
Sur résultats
Indice
Sur production
A définir
Sur commission
A définir selon le principe de sélection
NB : Passé l’âge de 12 ans, les étalons ne pourront plus être labellisé que sur performance ou sur production. A défaut, les labels obtenus lors d’un passage devant une commission seront suspendus.
3°) ASPECT FINANCIER
a°) PRIME
* Aide à la castration :
Dans la limite d’une enveloppe annuelle de 45.000 € (réservée bien entendu aux chevaux inscrits au stud-book français à la naissance). Une prime de 100 € par cheval castré avant sa 3e année s’il n’est pas passé devant la commission de catégorisation ou de 200 € s’il est passé devant la commission. Une prime de 75 € par cheval castré après sa 3e année et avant sa 6e année dans les limites de l’enveloppe résiduelle
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* Aide à la reproduction des juments labellisées
Dans la limite d’une enveloppe annuelle de 60.000 €
30.000 € pour les juments « aristocratic mares » 30.000 € pour les juments « Elite mares »
b°) FINANCEMENT
Nous partons du principe que le budget actuel de l’ACA est à l’équilibre et que la mise en place de la catégorisation des reproducteurs, les primes et la gestion de l’ensemble doit provenir d’une augmentation des ressources de l’association à l’exclusion de transferts de besoins.
Les juments arabes saillies dont les produits ne sont pas inscrits au stud-book du cheval arabe ou au registre du demi-sang arabe échappent à toute taxation au profit de l’ACA. C’est pourquoi nous proposons de scinder les 70 € de déclaration de naissance en 50 € sur les déclarations de naissance et 20 € sur les DSP (Déclarations de premier saut) Ainsi toutes les juments arabes et demi-sang arabe saillies cotiseraient à hauteur de 20 € quelque soit l’issue. Comme nous l’avons évoqué plus haut, l’inscription des mâles au stud-book serait portée à 150 € s’il ne sont pas écartés de la reproduction contre 50 € s’il le sont. Un prélèvement sur les carnets de saillie de 50 € pourraient être mis en place. Afin de favoriser les étalonniers qui pratiquent la monte naturelle, les prélèvements sur livrets seraient majorés de 30 € pour les produits issus d’IA et de 250 € pour les produits issus de transfert d’embryon. Afin de pénaliser la saillie des étalons non labellisés, pour les produits en étant issus, les prélèvements sur livrets seraient majorés de 300 € dans le cadre d’une monte privée et de 400 € dans le cadre d’une monte publique. Afin de palier le manque de recettes dans le cadre de l’inscription au stud-book des chevaux importés et en rapport avec ce qui est pratiqué dans les pays voisins, un prélèvement de 250 € sur l’inscription des chevaux importés serait mis en place. Les frais de dossier pour la présentation des entiers devant les commissions pour obtention d’un label pourraient être fixés à 250 € Les tarifs appliqués seraient doublés pour les non-adhérents.
Tableau récapitulatif :
Situation actuelle
Situation proposée
Cotisation directes
100 €
100 €
Cotisations indirectes
10 €
10 €
Adhérents
Non adhérents
Adhérents
Non adhérents
Prélèvements sur livret
Mâles
70 €
70 €
150 €
X2
(Si retiré de la reproduction)
0 €
150 €
femelles
70 €
70 €
50 €
X2
Prélèvt sur carnet de saillie
0
0
50 €
X2
Prélèvemt sur DSP
0
0
20 €
X2
Majoration I.A.
0
0
30 €
X2
Majoration T.E.
0
0
250 €
X2
Majoration étalon non labellisé
(monte privée)
0
0
300 €
X2
Majoration étalon non labellisé
( monte publique)
0
0
400 €
X2
Présentation à la commission
0
0
250 €
X2
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c°) SIMULATION
* Hypothèse pour 2013-2014 (hors demi-sang arabe) :
Saison de monte 2013
Encaissement
Carnets de saillie
400
50 €
20.000 €
2013
DSP juments saillies
2000
20 €
40.000 €
2013
Naissances PSAR 2014
1200
Mâles
450
150 €
67.500 €
2014
Mâles retirés de la reproduction
150
0 €
0 €
2014
Femelles
600
50 €
30.000 €
2014
I.A. 20%
240
30 €
7.200 €
2014
Transferts d’embryons 1%
12
250 €
2.800 €
2014
Incidence adhésions directes (1)
50
100 €
5.000 €
2013-2014
Incidence adhésion indirectes (1)
400
10 €
4.000 €
2013-2014
Surtaxe non adhérents
10.000 €
2013-2014
Passages devant la commission
250
250 €
62.500 €
2013
Annulation données actuelles
-1500
70 €
-105.000 €
Evolution nette des ressources
144.000 €
(1) : a minima car pour bénéficier des tarifs adhérents sur la monte ET les déclarations de naissance cela implique de cotiser en 2013 et 2014
Nous estimons que l’ensemble de ces mesures entraînerait quelque 144.000 € de recettes annuelles supplémentaires, compte non tenu du demi-sang arabe.
Nous estimons que la mise en place et la gestion de ce principe de sélection entraînerait quelque 40.000 € de dépenses annuelles supplémentaires soit :
30.000 € en charges salariales 10.000 € en informatique (50.000 € amortis sur 5 ans)
Le résultat ainsi dégagé ressort à 104.000 € correspondant, à 1.000 € près, aux enveloppes à distribuer.
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VI°) COMMISSION D’EVALUATION
A°) COMPOSITION ET FONCTIONNEMENT DE LA COMMISSION
Il serait créer une « Commission d’évaluation. Nous proposons que cette commission soit composée de 9 membres :
4 personnes nommées par le Conseil d’Administration, dont le Président de cette commission choisi parmi les juges inscrits sur les listes de l’ECAHO. Afin de séparer le « législatif » de « l’exécutif », ces personnes ne devront pas être membre du conseil d’administration et en seront réputées « inéligibles », de leur plein engagement et durant toute la durée de leur fonction au sein de la commission. Il va sans dire que le Conseil d’Administration nommera des personnes expérimentées et réputées, 2 personnes « Cheval Arabe » dont le Président du Stud-book et Le vice-président de l’ACA responsable de la commission « Cheval Arabe », 2 personnes « endurance » dont le vice-Président de l’ACA responsable de la commission « Endurance » et 1 juge « endurance », 1 représentant de l’AFAC
NB : les 4 personnes du groupe de travail sont motivées à faire partie de la première mouture de cette commission.
La commission aura pour mission de :
veiller à la bonne gestion de la base de données à constituer pour la tenue des résultats des chevaux et enregistrer les catégorisations sur résultats et sur production, étudier les demandes de catégorisation émanant des membres eux-mêmes, mettre en place et gérer les commissions de « catégorisation des étalons » y compris le choix des jurys, gérer les dossiers d’inscriptions aux commissions de « catégorisation des étalons ».
B°) COMPOSITION DES JURYS
Les jurys seraient composés de :
Le président de la commission, Le juge « endurance » de la commission, 3 juges étrangers inscrits sur les listes de l’ECAHO et choisis pour chaque commission de « catégorisation étalons » par la commission d’évaluation, 1 vétérinaire faisant référence dans le domaine des chevaux et de préférence dans le domaine du cheval arabe (par exemple, Serge LENORMAND, Mathieu LENORMAND, Morgane SCHAMBOURG, Nils ISMER…)
C°) PRINCIPE D’EVALUTION
L’évaluation se ferait selon 8 critères jugés chacun sur 5 points avec utilisation des demi-points et comme repère :
5 : Excellent 4 : Bon 3 : Moyen 2 : Insuffisant 1 : Très insuffisant
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a°) Présentation en main,:
* 6 critères :
Les chevaux seraient présentés en main par groupe de 10 et évaluer individuellement selon les 5 critères habituels.
Les juges jugeraient :
Le type La tête et l’encolure Le modèle Les allures au pas Les allures au trot
Et le vétérinaire jugerait :
Les jambes
de préférence sur un sol dur. (système allemand).
NB : Nous sommes favorables à limiter la note de jambes à 3,5 points sur l’inspection extérieure, l’élévation de la note ne pouvant être faite par le vétérinaire que sur présentation d’un bilan radiologique. (Type « protocole Denoix »).
b°) Présentation en liberté :
* 2 critères :
Les allures au galop Attitude générale du cheval
Dessins de Peter UPTON
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CONCLUSION
Nous présentons ainsi notre rapport, non sans y trouver en fin de compte quelque chose de désarmant pour plusieurs raisons. Mais la principale raison est de constater à travers nos recherches et lectures que le problème auquel nous sommes aujourd’hui confrontés est aussi vieux que la vie commune entre le noble animal et l’homme ! Malheureusement à notre époque, l’aspect financier, l’hyper spécialisation, l’engouement « grand-public » et le manque de sélection rigoureuse sont autant de paramètres qui accentuent fortement ce problème. Faute de moyens, beaucoup vont au moins cher, faute d’encadrement on fait saillir ce moins cher pour engendrer du moins cher que le moins cher et c’est l’effet boule de neige.
Aussi le préambule de la note de l’inspecteur général des Haras Rieu de MADRON au Ministre de l’Agriculture en 1925 pourrait tout aussi bien être le préambule de notre conclusion :
Rieu de Madron dénonçait déjà il y aura bientôt un siècle que les missions européennes faisaient foison de « chevaux arabes » en ayant à dépenser que 500 livres alors qu’un seul étalon arabe de la meilleure naissance coûtait à lui seul quelque 1.000 livres…
Bien avant lui, Eugène GAYOT (1808-1891) affirmait : "Le cheval Arabe n'a qu'une spécialité, celle de les avoir toutes" (connaissance générale du cheval) et finit également par affirmer : "La race spécialisée, perd, vieillit et succombe on est heureux de pouvoir recourir au prototype, de retrouver dans le cheval-père, le germe toujours complet"
Plus près de nous, Jean DELEAU évoquait ce « germe toujours complet » en prétendant que l’étalon El Sbaa (1925) paraissait, sous tout rapport, nettement supérieur à nos champions de show y compris les champions du monde actuels !
Aussi, comme nous l’avons évoqué, nous ne pouvons pas admettre plus longtemps les dérives auxquelles nous assistons et qui non seulement déstabilisent toute une activité économique et surtout galvaudent la race. Comme on le dirait de la terre, nous n’avons pas hérité de cette race de nos parents, nous l’empruntons simplement à nos enfants. Il est donc grand temps de réagir. Les chevaux arabes ne sont plus livrés à la rudesse du désert qui pouvait en effectuer une sélection naturelle. Le principe du
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cheval beau et bon s’éloigne peu à peu, tant par l’acceptation de la reproduction de chevaux multipliant les défauts ou les faiblesses, que par le cloisonnement progressif des disciplines. Le show sans une utilisation sportive prive le cheval arabe de la raison première de son existence, le sport en ne visant que la performance au détriment des critères de type accélère la mutation du phénotype.
De façon certes un peu utopique on peut imaginer que la France se positionne comme un précurseur en terme de nouvelle sélection des pur-sang arabes et que les chevaux « made in France » ainsi nouvellement labellisés soient reconnus universellement comme issus d’une sélection rigoureuse. On peut rêver à une nouvelle demande pour ces chevaux là qui permettrait d’assurer un débouché particulier aux éleveurs français comme ce fut le cas par le passé pour les chevaux des haras de Tersk ou de Babolna ou comme cela reste le cas pour les chevaux issus des haras d’Etat polonais…
C’est pour cela que nous avons débordé du cadre initial de « catégorisation des étalons » car sans l’assortir d’une proposition concernant les juments, l’application à une logique d’élevage perdait presque tout son sens.
Comme le dit la devise de la jumenterie de Pompadour que l’on pourrait retenir comme un symbole de sélection à la Française : « Le passé est garant de l’avenir »
Encore faut-il avoir suffisamment de volonté et suffisamment de courage pour en faire le lien, dans le présent.
Le mot de la fin de cette conclusion pourrait avoir été écrit en 1997 :
« Mais nous sommes dans un système libéral où on n'accepte pas de perdre un avantage acquis, où on ne peut procéder que par compromis et demi-mesures. Tout le monde est prêt à une réévaluation, mais personne à une dévaluation. Mais peut-on continuer à croupir dans l'hypocrisie dans laquelle notre laxisme nous a enlisé ?»
Jean DELEAU (1913-2004)
Bibliographie :
Denis BOGROS : “Les chevaux des arabes” (1978)
Peter UPTON : « The classic arabian horse »
Carl RASWAN : « Der Araber und sein Pferd » (1932)
M. RIEU de MADRON : « La race chevaline pure arabe dans son état actuelle » (1925)
). 
