Maîtrise et Equilibre... est-ce possible?

Je trouve ton analyse très juste Caligalou. Et je suis convaincu que si le publique osait siffler ou huer les comportements abusifs, il y'en aurait moins.

Je me rappelle en dressage, le scandale avec le cheval de Patrick Kittel , Scandic. 2 heures de détente au galop , brutale, et la langue de se pauvre cheval pendait bleu... Avec 200 spectateurs autours... Seulement une 10aine d'entre eux ont prévenu le commissaire de paddock.... Le cavalier lui, s'est contenter de rentrer brusquement la langue de son cheval dans sa bouche...

Je suis persuadée que si ces 200 personnes avaient criéer leur mépris à ce cavalier, l'issu n'aurait pas été la même.

Triste monde du cheval, où l'on aime observer et commenter les scandales à voix basse... Mais ne surtout pas s'exposer !

Alif a écrit:

Il m’arrive de frapper un cheval. Je n’en ai pas honte, je ne m’en cache pas. La dernière fois, c’était chez des éleveurs : je visitais leurs écuries et entrais dans les boxes de leurs chevaux avec eux. Un de leurs jeunes étalons a tenté de me mordre ; j’ai tendu le doigt vers lui en prévenant « Yep ! » Il a recommencé, j’ai immédiatement giflé en poussant un hurlement. Je n’ai pas demandé l’autorisation, Ca me paraît tellement naturel de filer une gifle à un petit branleur dont les coucougnettes prennent la place du cerveau !...

Heureusement que ça ne reste qu'un animal. Autant j'aprouve la plupart de vos interventions car elles sont vraies, mais là ça me choque un peu que ça vous paraîsse si naturel de frapper un cheval. Oui, il faut bien se défendre mais je n'aime pas le fait de frapper un animal d'autrui, vous auriez pu je pense sortir du box ou demander des excuses, bref tout ça pour dire que je pense qu'il ne faut pas frapper les chevaux et les animaux ou bien uniquement qu'en situation extrême et encore je me demande si cela servirait vraiment à quelque chose. Votre dernière phrase aussi me dérange un peu (hormis si c'est de l'humour) car je pense le cheval n'était pas dans cet état d'esprit, c'est juste qu'on a dû le délaisser dans son éducation.

Patricio, gère des entiers et des étalons au quotidien et tu comprendras les propos d'Alif.
On a tous connu des entiers mordeurs, "gniaqueurs", et la pire chose à faire quand un entier cherche à pincer c'est de reculer ou de sortir du box. Il n'y a pas plus mauvaise réaction!
Il n'y a rien de choquant dans le post d'Alif, et si un entier appartenant à quelqu'un d'autre cherche à me mordre ma réaction serait la même.

caligalou a écrit:

Patricio, gère des entiers et des étalons au quotidien et tu comprendras les propos d'Alif.
On a tous connu des entiers mordeurs, "gniaqueurs", et la pire chose à faire quand un entier cherche à pincer c'est de reculer ou de sortir du box. Il n'y a pas plus mauvaise réaction!
Il n'y a rien de choquant dans le post d'Alif, et si un entier appartenant à quelqu'un d'autre cherche à me mordre ma réaction serait la même.

caligalou a raison, il n'y a rien de mal de corriger un cheval quand il mord ou botte, mais ta réaction doit être proportionnelle à l'agression dont tu fais l'objet.
j'ai déjà vu des personnes se faire mordre par leur chevaux et leur dire "tu ne peux pas"....
si tu ne corriges pas un poulain qui te rue àprès, que ferras -tu quand celui ci sera adulte.


même chose avec un étalon, si tu recules, que tu te laisses faire, il risque de devenir dominant sur toi et là commence le début des ennuis.

il y a 4 ou 5 ans d'ici il y avait 6 étalons à la maison, 3 de saillies et 3 jeunes entiers de 2.5 ans. les 6 sans exeption ont un jour ou l'autre essayé de faire quelque chose. il faut réagir dans la secondes et pas 10 min après car la correction n'a plus aucun sens .
de plus, un étalon se remets toujours en question.

Un cheval n'est pas un "copain" à traiter en égal. L'égalité est un concept inconnu dans la mentalité équine : un troupeau est régi par une organisation hiérarchique. Celui qui domine n'agresse pas, il frappe peu, mais juste. Si on le provoque, il remet le morveux à sa place instantanément. Ce sont les "outsiders" qui agressent -pour tenter de renégocier a hiérarchie à leur avantage.

Le jeune mâle dont j'ai parlé m'a agressée "pour voir"... Il a vu. Après, j'ai pu rester paisiblement dans son box : il savait qui des deux était le supérieur hiérarchique de l'autre et ça l'a calmé. Pas parce qu'il avait peur : je pèse un peu moins de 100 kg... autrement dit, 4 ou 5 fois moins que lui. Je suis moins stable que lui du fait de ma bipédie, moins forte, moins rapide, moins véloce, je n'ai pas de sabots, ma dentition ne m'apporte pas grand chose pour me défendre. Dans un combat "à main nue" il peut aisément me tuer. Et je pense qu'il le sait. MAIS je VEUX m'imposer en supérieur hiérarchique. Alors, immédiatement dès la première agressions, PAF une claque, une projection du buste en avant, un cri. Et le cheval comprend parfaitement.

Par contre, dans la première vidéo, les coups sont donnés sans raison visible à mes yeux. Ce sont des agressions et non des réponses de chefs -donc, elle n'apportent aucun crédit à la prédominance hiérarchique de l'homme. Au contraire : les handlers se comportent en outsiders agressifs, y compris de poulains (alors que les adultes dominants rassurent les poulains en cas de stress et supportent d'eux des gestes de bousculades alors qu'ils ne tolèreraient pas d'autres adultes). Je trouve que c'est absurde, contre performant et globalement détestable. Ça crée juste du stress pour rien. Je suis assez d'accord avec la personne (désolée, je ne sais plus qui) qui parle d'hypocrisie à propos des caresses de la seconde vidéo. Ça n'a pas de sens d'agresser bêtement et de caresser, juste parce qu'on est content. Ces caresses ne sont pas plus une récompense que les coups une punition. Je trouve que ça n'a aucun sens -mais je préfère les caresses sans raison aux coups sans raisons, bien sûr !...

Oui une personne qui cotoie les chevaux sait qu'on doit parfois reprimander, et "non c'est pas beau de faire ça " dit sur un ton neutre ça ne mène à rien. Il faut que le geste de reprimande comme la caresse soit justifiée, et qu'elle soit à hauteur du geste.

Maintenant un cheval, et surtout un entier, testent sans arrêt et remettent en cause régulièrement la hiérarchie. Il faut poser des limites, être juste mais ferme. Dans tous les cas le respect est lui primordial