Jeunes chevaux: l'équilibre à respecter

En me baladant sur divers forums, j'ai constaté de grandes polémiques tournant autour du sujet des jeunes chevaux et du travail. On a d'ailleurs pu constater ici-même que les avis divergent énormément sur la manière d'aborder le travail des jeunes chevaux.

Consacrer un topic sur ce sujet peut se révéler très intéressant, mais soyons d'accord: la courtoisie et le respect doivent rester de mise pour un débat insctructif

Dans certaines disciplines les chevaux sont débourrés particulièrement tôt, on constate également que dans ces mêmes disciplines l'heure de la retraite sonne également très tôt. Les Pur-sang Anglais sont montés à 2 ans, les Quarter Horse participent à des Futurity à 3 ans (donc débourrés à 2), et les Pur-sang Arabes participent à des shows dès leur plus jeune âge.

Nous savons tous qu'un yearling est envoyé à l'entraînement avant de participer à un concours, et qu'ils sont montrés sur le ring avec un corps sculpté et musclé.

J'ai aussi pu lire à plusieurs reprises sur les-dits forums: "il ne vaut mieux pas qu'un cheval soit musclé avant le débourrage sinon il aura trop de force pour pouvoir se défendre".

Beaucoup de personnes s'insurgent et ne conçoivent pas qu'un cheval puisse être travaillé avant l'année de ses 3 ans. Selon certains, longer un poulain avant cet âge, même à raison d'une fois par semaine en séances relativement courtes, relève de la barbarie pure et dure. Le travail en cercle serait particulièrement fatidique pour les articulations des jeunes chevaux, même à petites doses.
Néanmoins, posséder des chevaux ne signifie pas forcément posséder les terres qui vont avec. Dans certaines régions les prés se font rares, les dénivelés également, la météo force les éleveurs à garder leurs chevaux au box parfois pendant de longues périodes. L'idéal est de pouvoir laisser ses poulains gambader gaiement jour et nuit dans des hectares de prairies avec pentes et buttes, mais ce n'est pas possible pour tout le monde... je pense par exemple à la Belgique ou à l'Espagne où les grands espaces se font très rares.

Donc comment trouver un compromis juste et équilibré pour le travail des jeunes chevaux? Quelles peuvent-être les conséquences d'un jeune cheval démusclé? Les risques de lésions durables existent-elles? Est-ce pire qu'un cheval qui travaille trop tôt? Qu'est-ce que trop tôt...?

Je n'ai malheureusement aucune réponse à apporter mais les réponses éventuelles m'intéressent

Je vais même en rajouter quelques unes :
Une fois le débourrage effectué comment augmentez-vous progressivement le travail? (plutôt allongement de la taille des séances, plutôt allongement du nombre de séances, combien de temps gardez-vous un rythme avant de l'augmenter...)
Quel âge pour quelle dose de travail par semaine et quel fractionnement ? (exemple pour un 4 ans quel longueur de séance préconisez-vous et combien de séances par semaine, idem pour un 5 ans)

Merci

caligalou a écrit:

Néanmoins, posséder des chevaux ne signifie pas forcément posséder les terres qui vont avec. Dans certaines régions les prés se font rares, les dénivelés également, la météo force les éleveurs à garder leurs chevaux au box parfois pendant de longues périodes. L'idéal est de pouvoir laisser ses poulains gambader gaiement jour et nuit dans des hectares de prairies avec pentes et buttes, mais ce n'est pas possible pour tout le monde... je pense par exemple à la Belgique ou à l'Espagne où les grands espaces se font très rares.

J'aurais tendance à dire qu'il n'est pas très raisonnable d'élever si on ne dispose pas d'espace et de conditions de dénivelés favorables au bon développement d'un poulain...
De mon point de vue, les jeunes (comme les vieux chevaux) ont besoin d'être le plus souvent dehors et ce dès le plus jeune âge, les conditions climatiques importent peu en France ou en Belgique (le thermomètre descend que très rarement en dessous de -20° et les couvertures imperméables peuvent régler le pb). Il me semble indispensable qu'ils se musclent naturellement, qu'ils apprennent à "se gérer" eux-même, effectivement grâce à un terrain avec des zones de dénivelé mais aussi de plat. En revanche, il n'est pas nécessaire, à mon humble avis, que ces zones soient immenses, dans la mesure où ils ne sont pas source unique de nourriture. Le développement pulmonaire se fera mieux à l'extérieur que dans l'atmosphère des boxes (humidité + germes). Et l'extérieur, c'est aussi meilleur pour l'équilibre mental du jeune cheval...

Quant au fait "qu'un poulain ne doit pas être musclé avant le débourrage pour qu'il puisse moins se défendre"... En principe, un poulain bien élevé, c'est-à-dire qui a confiance en l'homme et qui le respecte, ne sera pas sur la défensive. De plus, un cheval qui arrive naturellement musclé et assoupli par une "enfance" au grand air comme décrite plus haut, ne souffrira pas de douleurs musculaires au cours du débourrage et ne se défendrait pas parce qu'il aurait mal, et "bien dans sa tête". A l'inverse, un poulain sans muscle pour s'incurver et porter le poids d'un cavalier, a toute les chances de manifester (à juste titre) son mécontentement...

tout à fait d'accord avec MAK

et il faut faire au cas par cas , en s'adaptant à chaque cheval, chague individu, chaque passé et objectifs ...