Travail après myosite ?

Voilà, ma jument de 5 ans a fait une myosite au départ d'une 60 Km.
Je tiens à préciser que ce n'était dû ni une sur-alimentation ni un manque d'entrainement, mais plutôt un mélange :
* de "maladie du lundi" => elle est restée en box la majeur partie de la journée, la veille du jour de la course avec trop peu d'exercice et la même alimentation,
* d'avoir manger de la paille alors qu'elle est sur copeaux habituellement,
* de stress : elle était encore trop "jeune" dans sa tête à ce moment-là.

Les 3 mois de box pour cicatrisation musculaire passés, je la remets doucement au travail à pied.
Mais ensuite : quel type d'entrainement ?
Commencer par quoi : travail sur le plat ? Long et lent ?
Avez-vous un retour d'expérience à me faire connaître ? ça m'aiderait certainement...

quand mon gros a repirs le boulot apres sa myosite le véto m'avais dit doucement et pas longtemps et surtout pas d'enervement la première semaine je suis partie 2 fois 30 min que du pas, la 2eme : 3 fois 30 min que du pas, puis j'ai allonger le temps de travail puis au bout a la 4eme semaine j'ai commencer de trotter gentillement ...

Merci Sandrine pour ta réponse.
On sent que ce sujet ne passionne pas les foules, la myosite semble faire un peu peur.
Pourtant, ça peut tomber sur le coin du nez de beaucoup.
Je continue doucement et on verra bien.
La mono du CE où je vais prendre des cours a eu ce pb avec son PSAr : elle l'a remis au boulot en longe d'abord, tranquillement et prudemment. Ensuite, que de petites balades, puis plus longues avant de le remettre sur les barres la saison suivante seulement.

De toute façon, je ne veux pas me presser : on verra en 2012 ce qu'elle sera pour éventuellement refaire une course.

Nous avons eu un jeune entier qui a fait une myosite, sans doute liée aux chaleurs des juments, et a continué à travailler avec (nous ignorons combien de temps). Nous avons trouvé que sa ligne de dos se déformait bizarrement et l'avons étudié de plus près : nous avons constaté que son urine était foncée et avons fait faire une prise de sang qui a révélé une myosite, faible et dont nous ignorons combien de temps il l’a traînée. C’est donc un cas différent.

Nous avons tenté de le promener en main pour reprendre le travail, mais il chauffait. Nous l’avons, finalement, travaillé en manège aux longues rênes, d’abord au pas puis au trot, plutôt qu’en longe pour mieux le canaliser et parce que ça autorisait plus facilement l’étirement du dos sur ligne droite.

Je pense que tout dépend du caractère du cheval, de la zone atteinte, des installations dont on dispose, etc. AMHA, le mieux serait de demander l’avis du véto avant d’entreprendre quoi que ce soit.

Sinon, j’ai retenu la leçon et surveille désormais régulièrement les mixions. Avec mon étalon, au retour au box, je dé-sellais et sifflais jusqu’à ce qu’il urine. Avec mes juments, ça ne marche pas. (C’est bien connu, les filles sont plus pudiques que les garçons)

Je tiens à intervenir car vous paraissez parler de nourriture et pas du tout de l'eau hors c'est bien plus souvent après un problème d'hydratation qu'un cheval déclenche une myosite plutot qu'un problème de nourriture!
En été parce qu'ils sont déshydraté (encore plus après de gros efforts) et en hiver parce que certains chevaux ne ressentent pas le besoin de boire et sans en -dessous de leurs nécessité. Ensuite il faut tenir compte de la qualité de l'eau qui est très importante. (propos recueilli à la fois dans une réunion endu par des véto et aussi par une entraineuse de PS course)

Le problème de la myosite passe par les reins et c'est donc l'hydratation au premier abord qu'il faut privilégier à controler.

L'entraineuse m'a dit que dans le cas de myosites il y avait 2 solutions la première, la moins chère est d'attendre mini 2,3 semaines de repos en s'assurant d'une bonne hydratation et que les reins sont rétablis avant le retour au travail (mais en course difficile d'admettre de perdre tout le travail) sinon la 2° solution passe par le véto, couteuse, dont le but est de retirer toute les toxines des reins mais je ne me souviens plus du type de l'intervention

Bonsoir,
Et merci de ce précieux renseignement.
Une des différences peut effectivement venir de la qualité de l'eau : Nous sommes dans le Jura et c'est après 3 jours passés à Uzès que la myosite s'est déclanchée.
Durant ces 3 jours, la jument a bu normalement, seaux d'eau du box entamés et pas tout à fait terminé au matin, comme à la maison. Durant la course, en plus des points d'assistance, je l'ai arrêtée à un gros abreuvoir bleu qui avait été installé par les organisateurs. J'ai pris le temps de mettre pied à terre pour lui enlever le mors et la laisser boire le temps qu'elle voulait : elle a bu volontier et normalement, pas plus ni moins que de coutume.
Par contre, ce qui a pu influencer, c'est la température beaucoup plus clémente à Uzès (23°C le samedi soir, temps chaud, sec, orageux et venteux, qui aurait entrainer une plus forte déshydratation ?) que dans le Jura, puis le brutal changement de température le dimanche matin (14°C et bruine).

J'ai opté pour la solution la moins chère : elle est restée au repos complet 3 mois dont pas mal de temps en box (100 % le 1° mois et ensuite petit paddock quand le temps n'était pas trop froid). Depuis le retour du temps beau, froid et sec, elle a retrouvé ses copines de troupeau. Elle se remuscle doucement par les va-et-vient au pré, la côte à monter pour aller boire à la source. Depuis 3 semaines, nous avons repris le travail à pied, elle a apprécé la reprise avec une bonne envie d'y aller.
Elle est très attentive et concentrée : dernièrement, après les cavaletti, je l'ai fait sauter en longe, 2 petits obstacles bas. Elle a pris plaisir à les sauter vraiment alors qu'elle aurait pu les enjamber simplement. Scéances de 30 minutes pour l'instant, j'intensifierai le boulot doucement.

Bonsoir, j'interviens seulement pour donner quelques conseils véto.
En effet, une myosite peut avoir plusieurs origines : nourriture trop riche ( en azote le plus souvent ), mal adaptée, mauvais entraînement, stress, déshydratation ( le plus souvent lorsqu'il fait chaud, ou en milieu ou fin de course ), ...
J'ai même eu un jour une myosite sur un cheval qui avait eu froid toute la nuit dehors sous la pluie et dans le vent, il n'avait pas arrêté de trembler, et le lendemain matin, les propriétaires m'ont appelée parce qu'il était tout raide.
Il y a aussi certaines lignées de chevaux qui peuvent être très sensibles au stress, et qui développent facilement des myosites dues au stress.

Avant toute chose, il faudrait savoir comment la myosite a été diagnostiquée ? Groupes musculaires tout durs, démarche raide, urines rouges ? Y a-t-il eu ensuite une prise de sang pour déterminer l'ampleur des dégâts au niveau musculaire et rénal plus tard ?
Lorsqu'il y a myosite, il y a destruction des cellules musculaires, avec libération de la Myoglobine dans le sang, puis filtration par les reins ; d'où urines rouges. Le problème c'est lorsqu'il y a destruction massive de cellules musculaires, et qu'il y a libération d'une grande quantité de Myoglobine, le rein peut très vite être saturé par une aussi grande quantité de grosses molécules, ce qui provoquera des dégâts qui dans certains cas peuvent être graves.
Dans tous les cas, il serait intéressant de faire une prise de sang pour doser les CPK, les transaminases ( surtout ASAT ), les phosphatases alcalines, et pour les reins : l'Urée et la Créatinine.
Si les résultats sont bons, et les valeurs revenues plus ou moins à la normale, l'idéal est de reprendre doucement le travail en donnant de la vitamine E-Sélénium pour protéger le cellule musculaire, je conseille aussi une cure de vitamine C en plus.
Il y a notamment Equistro Ipalogo muscle, qui n'est vraiment pas trop cher et de très bonne qualité.
Au moment ou vous ferez à nouveau une course d'endurance, il vaudra mieux que votre cheval soit aussi sous Vitamine E-Se, pour mettre toutes les chances de votre côté, pour les jours avant la course, préférez une alimentation adaptée à l'endurance, certains préconisent même pour la veille et le matin de la course uniquement du foin d'excellente qualité, ou mieux du préfané....
Pour les reins, la solution pour éliminer les toxines se fait en général au moment du diagnostic de la myosite et selon l'ampleur de celle-ci,
elle consiste en une perfusion d'une grosse quantité de liquide phy, servant à nettoyer les reins, et à les faire fonctionner tout en diluant les liquides filtrés, ou en augmentant le volume de liquide pour les chevaux déshydratés, ....
Ensuite il est intéressant de donner un produit pour favoriser l'élimination, les plus connus dans le milieu sont Ekyrenal ou Equistro Elimination, ( sensiblement du même prix ), ils sont spécifiques au cheval, faciles à administrer.

Il y a aussi certaines lignées de chevaux qui peuvent être très sensibles au stress, et qui développent facilement des myosites dues au stress. Je pense que dans ce cas, il y a beaucoup de ça : la jument était trop "jeune", immature, pour participer à ce type d'évènement. La musique forte du samedi soir n'a pas arrangé la situation.

Avant toute chose, il faudrait savoir comment la myosite a été diagnostiquée ? Groupes musculaires tout durs, démarche raide, urines rouges ? Arrière-main en oedème et dur, démarche OK, urine rouge au début de la miction et normale à la fin. La véto était confiante en voyant cela. La jument a été perfusée : 36 litres le jour même et 12 litres le lendemain matin. Il a fallu une injection supplémentaire le jour même pour déblocage des reins (je n'ai plus le nom de ce produit qui donne une odeur caractéristique à l'haleine du cheval).

Y a-t-il eu ensuite une prise de sang pour déterminer l'ampleur des dégâts au niveau musculaire et rénal plus tard ? Oui, CPK à 2000 et SGOT non mesurables car trop élevés.
Dans tous les cas, il serait intéressant de faire une prise de sang pour doser les CPK, les transaminases ( surtout ASAT ), les phosphatases alcalines, et pour les reins : l'Urée et la Créatinine. Dosages non réalisés, mais je retiens la leçon (merci !).
Si les résultats sont bons, et les valeurs revenues plus ou moins à la normale, l'idéal est de reprendre doucement le travail en donnant de la vitamine E-Sélénium pour protéger le cellule musculaire, je conseille aussi une cure de vitamine C en plus.
Il y a notamment Equistro Ipalogo muscle, qui n'est vraiment pas trop cher et de très bonne qualité.
Au moment ou vous ferez à nouveau une course d'endurance, il vaudra mieux que votre cheval soit aussi sous Vitamine E-Se, pour mettre toutes les chances de votre côté, pour les jours avant la course, préférez une alimentation adaptée à l'endurance, certains préconisent même pour la veille et le matin de la course uniquement du foin d'excellente qualité, ou mieux du préfané....
Pour les reins, la solution pour éliminer les toxines se fait en général au moment du diagnostic de la myosite et selon l'ampleur de celle-ci,
elle consiste en une perfusion d'une grosse quantité de liquide phy, servant à nettoyer les reins, et à les faire fonctionner tout en diluant les liquides filtrés, ou en augmentant le volume de liquide pour les chevaux déshydratés, ....
Ensuite il est intéressant de donner un produit pour favoriser l'élimination, les plus connus dans le milieu sont Ekyrenal ou Equistro Elimination, ( sensiblement du même prix ), ils sont spécifiques au cheval, faciles à administrer.
Voici le protocole appliqué : Ekyrénal pour élimination des toxines, cure de 3 semaines. Suivie d'une cure d'Ipaligo muscle de 1 mois, donnée sur la fin du repos complet, début de sorties en paddock. Depuis la remise au pré, cure de Redplex. J'aimerais ensuite passer sur une cure de Myostem Protec, qui semble être plus concentré en vitamine E que l'Ipaligo. Elle coïncidera avec la reprise du travail monté (en ce moment, nous avons repris doucement le travail à pied).

Qu'en pensez-vous ?