Quelles connaissances pour devenir éleveur ?

Bonjour,
D'après vous, quelles sont les connaissances et les compétences nécessaires et suffisantes pour devenir (un bon ?) éleveur ?
Y a t il des spécificités au cheval Arabe ? à la discipline à laquelle on destine les produits à naitre (show, endurance, ...) ?
Comment peut on les acquérir ? livres, cours, expérience, mentors, etc...

Je n'élève pas mais j'aurais bien voulu...
J'avais en projet de faire de la haute compétition et ensuite de monter un élevage mais aussi des études qui vont avec. Je pense que c'est INDISPENSABLE pour ne pas commettre de grosses bourdes et faire payer aux chevaux nos erreurs.
Elever est une science, si on veut de beaux et bons produits ça ne s'invente pas, il y a aussi un bon feeling (oui les études ne le transmette pas c'est sûr).
Pour obtenir des produits qui gagnent il faut aussi être bon en équitation, savoir bien débourrer ses chevaux sans les traumatiser, monter juste et bien et ainsi obtenir des poulains qui vont briller sur tous les terrains.
Ca a toujours été ma vision des choses, je sais que ce n'est pas partagé hélas, c'est un raisonnement qui se perd.
Il est évident que je ne me mets pas tout le monde dans le même sac, il y a ici sur ce forum de très bons éleveurs et ailleurs aussi (à l'Etranger), ils l'ont prouvé et le feront encore dans un proche avenir.

Je fais un copier-coller de ma réponse sur l'autre topic :
"Pour répondre à la question de Jacques, je pense qu'on peut définir un socle de compétences minimales, tout au moins :

Connaissances de base : en anatomie, physiologie et gynécologie équines, gestion alimentaire, manipulation et travail à pied des reproducteurs et des produits, sécurité, législation nationale et internationale, règlement du stud-book de la race, génétique, .... à cela, on peut ajouter des petits "plus" : communication commerciale, informatique, gestion, anglais, ...

C'est un tel travail, si merveilleux quand il est fait avec le coeur ... aucun cheval n'est parfait, et c'est justement là qu'est tout le plaisir de l'éleveur : l'évaluation des croisements, l'attente des naissances, la découverte du résultat, le travail de manipulation, l'avenir du produit, le choix des reproducteurs ... le prérequis étant bien qu'on travaille dans le sens de l'amélioration de la race avant celui de l'arrondissement du portefeuille ... bien que les deux soient agréablement conciliables si on sait le faire, la priorité doit rester le cheval !"

En me relisant, j'ajoute : standard de la race élevée, fréquentation du milieu auquel l'éleveur destine ses produits et de toute personne du monde du cheval en général, publicité, ...

Mon avis : il existe bien entendu des spécificités dans le travail de l'éleveur : par exemple, si vous élevez un produit pour l'endurance, vous veillerez à conditionner son mental à trouver son calme rapidement, quelque soit la circonstance et à rester bien détendu pour que son cardiaque descende encore mieux ... alors que pour un poulain destiné au show, on commence tout de suite à lui proposer de jouer et de se laisser exciter par des stimuli (en sachant redescendre quand on le lui demande, bien sûr) pour qu'il se montre et on encourage les attitudes démonstratives. Même si cela semble anodin, ce conditionnement très précoce est vraiment utile. On enseigne là deux choses totalement différentes et assez antagonistes.

Pour moi, un des impératifs est également la sélection des reproducteurs. Outre une bonne morpho et de bons aplombs, une santé correcte et un potentiel génétique probant, la bonne jument est sociable, facile avec l'humain, elle vient spontanément et laisse toucher son poulain. C'est fondamental pour le mental du produit !

Pour ma part, exit aussi les porteurs de dermatite estivale, les corneurs, les naviculaires, OCD ... il y a déjà assez de soucis comme ça en élevage et de bons chevaux que pour se donner une (mal)chance en plus de reproduire ce genre de défaut (pour l'OCD, il faut absolument exclure auparavant la malnutrition (cuivre) de la jument durant le dernier trimestre de gestation comme cause avant de sortir le reproducteur).

Par contre, au fil des discussions, des réflexions et des opinions, je me sens de moins en moins " à cheval" pour les CA et SCID, car là, aucune atteinte physique n'est à déplorer chez le sujet hétérozygote. Il y a donc simplement lieu de faire tester systématiquement et de bien s'assurer qu'un des parents est clear (je ne reviendrai pas sur l'exemple des overos, mais il est révélateur pourtant, bien que le gène soit dominant). En y pensant vraiment, je ne peux pas approuver les stud-books qui excluent les porteurs de leur programme de reproduction, cela va à l'encontre de l'intérêt de la race, me semble-t-il. Si une exclusion avait été faite auparavant, qu'aurions-nous manqué sans des chevaux comme (je cite les russes car c'est ce que je connais vraiment) Neman et Nadir I, pour ne citer qu'eux ... et bien que je me permette d'extrapoler ce que j'avance sans certitude, je pense que Muscat et Naftalin seraient bien porteurs ... et c'est encore bien pire chez les Polonais. Tout cela, l'éleveur doit le savoir et le décanter pour se positionner ... sans tomber dans l'eugénisme.

Il y a encore des milliers de choses à connaître et à échanger, car c'est dans l'échange qu'est le meilleur apprentissage, comme dans l'imitation ...

Bonjour,

j'aimerais savoir s'il existe un site ou des documents dans lesquels on spécifie les lignées d'un cheval. Je m'explique: lorsque l'on va sur allpedigree, on accède à l'arbre généalogique du cheval sans qu'il soit indiqué à chaque nom la lignée : russe, crabbet, égyptienne, polonaise, espagnole... même en 4ème génération où l'on peut trouver des lignées pures.
D'avance merci pour votre aide.
Cordialement,
quelqu'un qui a envie d'avoir des connaissances !

Palatina a écrit:

Je fais un copier-coller de ma réponse sur l'autre topic :
"Pour répondre à la question de Jacques, je pense qu'on peut définir un socle de compétences minimales, tout au moins :

Connaissances de base : en anatomie, physiologie et gynécologie équines, gestion alimentaire, manipulation et travail à pied des reproducteurs et des produits, sécurité, législation nationale et internationale, règlement du stud-book de la race, génétique, .... à cela, on peut ajouter des petits "plus" : communication commerciale, informatique, gestion, anglais, ...

C'est un tel travail, si merveilleux quand il est fait avec le coeur ... aucun cheval n'est parfait, et c'est justement là qu'est tout le plaisir de l'éleveur : l'évaluation des croisements, l'attente des naissances, la découverte du résultat, le travail de manipulation, l'avenir du produit, le choix des reproducteurs ... le prérequis étant bien qu'on travaille dans le sens de l'amélioration de la race avant celui de l'arrondissement du portefeuille ... bien que les deux soient agréablement conciliables si on sait le faire, la priorité doit rester le cheval !"

En me relisant, j'ajoute : standard de la race élevée, fréquentation du milieu auquel l'éleveur destine ses produits et de toute personne du monde du cheval en général, publicité, ...

Mon avis : il existe bien entendu des spécificités dans le travail de l'éleveur : par exemple, si vous élevez un produit pour l'endurance, vous veillerez à conditionner son mental à trouver son calme rapidement, quelque soit la circonstance et à rester bien détendu pour que son cardiaque descende encore mieux ... alors que pour un poulain destiné au show, on commence tout de suite à lui proposer de jouer et de se laisser exciter par des stimuli (en sachant redescendre quand on le lui demande, bien sûr) pour qu'il se montre et on encourage les attitudes démonstratives. Même si cela semble anodin, ce conditionnement très précoce est vraiment utile. On enseigne là deux choses totalement différentes et assez antagonistes.

Pour moi, un des impératifs est également la sélection des reproducteurs. Outre une bonne morpho et de bons aplombs, une santé correcte et un potentiel génétique probant, la bonne jument est sociable, facile avec l'humain, elle vient spontanément et laisse toucher son poulain. C'est fondamental pour le mental du produit !

Pour ma part, exit aussi les porteurs de dermatite estivale, les corneurs, les naviculaires, OCD ... il y a déjà assez de soucis comme ça en élevage et de bons chevaux que pour se donner une (mal)chance en plus de reproduire ce genre de défaut (pour l'OCD, il faut absolument exclure auparavant la malnutrition (cuivre) de la jument durant le dernier trimestre de gestation comme cause avant de sortir le reproducteur).

Par contre, au fil des discussions, des réflexions et des opinions, je me sens de moins en moins " à cheval" pour les CA et SCID, car là, aucune atteinte physique n'est à déplorer chez le sujet hétérozygote. Il y a donc simplement lieu de faire tester systématiquement et de bien s'assurer qu'un des parents est clear (je ne reviendrai pas sur l'exemple des overos, mais il est révélateur pourtant, bien que le gène soit dominant). En y pensant vraiment, je ne peux pas approuver les stud-books qui excluent les porteurs de leur programme de reproduction, cela va à l'encontre de l'intérêt de la race, me semble-t-il. Si une exclusion avait été faite auparavant, qu'aurions-nous manqué sans des chevaux comme (je cite les russes car c'est ce que je connais vraiment) Neman et Nadir I, pour ne citer qu'eux ... et bien que je me permette d'extrapoler ce que j'avance sans certitude, je pense que Muscat et Naftalin seraient bien porteurs ... et c'est encore bien pire chez les Polonais. Tout cela, l'éleveur doit le savoir et le décanter pour se positionner ... sans tomber dans l'eugénisme.

Il y a encore des milliers de choses à connaître et à échanger, car c'est dans l'échange qu'est le meilleur apprentissage, comme dans l'imitation ...

Chère Bé,

Je considère que le répertoire de connaissances permettant à une personne d'acquérir le titre d'éleveur, énuméré par vous, est très complèt.

Très amicalement,

Nico.