Crabbet Arabians ......... une histoire sans Happy End
L’histoire de Crabbet Park Stud en Angleterre commence en 1878, quand W.S. Blunt et sa femme Lady Anne Blunt font venir les premiers chevaux pur sang arabe (achetés directement chez les bédouins) sur leur proprieté en Sussex.
Les Blunts ont vecu très longtemps dans l’Orient occidentale, toujours en échangeant des periodes de 6 mois ou en Angleterre ou à l’étranger.
Pendant un séjour à Aleppo (aujourd’hui Irak), le plan d’importer un certain nombre de meilleurs chevaux en Angleterre fut commencé.
Lady Anne disait :" ce serait une chose très interessante à faire et j’aimerais beaucoup d’essayer."
Lady Anne Blunt est connue aussi comme écrivain. "Les Bédouins : Tribus d’Euphrate" ou "Pelerinnage dans le Nedj" (desert saudi arabien).
Il est raconté qu’en Irak ils font la connaissance de prince "Faris" (tribu des Anazeh) avec lequel monsieur Blunt est devenu "frère du sang". Mais leur voyage dans le desert arabica (Nedj) fut aussi l’acquisation des chevaux extra-ordinaires du Shek de "Gomussa". Des juments "Queen of Sheba" et "Rodania" et encore "Dajania" comptent comme premiers achats.
Avec l’aide d’un ami, lui même bédouin, nommé Zeys Saad el Muteyri, ils ont aussi réussis de faire l’achat d’un étalon célebre et très connu dans les tribus, "Azrek". Par la suite il devenit un producteur très influent pour l’élevage.
Tout cela se passe aux alentours la même époque où Abbas Pash I fit les recherches et séléction de ses chevaux les pur sangs. La qualité des chevaux d’Abbas Pasha qu’il a acheté chez Ali Pasha Sherif a vite fait le tour et les Blunts aussi se montrèrent chez Ali Pasha Sherif comme acquéreurs en 1880. C’est là-bas qu’ils trouvent l’étalon "Mesaoud" en 1889.
Lady Blunt le décrivait dans son livre : "Il a 4 balezanes jusqu’aux genoux mais il est d’une gentillesse surprenante".
Entre temps, le Blunts ont établi un haras en Egypte le " Sheykh Obeyd" où ils gardaient les chevaux ainsi achetés, avant de les importer en Angleterre.
Après que Ali Pasha Sherif a du quitter la scène d’élevage pour des problèmes de santé et financiers, les Blunts ont reussi de lui garder quelques chevaux dans leur haras. Lady Blunt parlait des "tristes restes".
C’est là déjà (à mon avis) où les lignées, plus tard appellé "Crabbett", ont commencés à se différencer des autres lignées "Al Khamsa" ou asil (à savoir que les chevaux ainsi acquéris n’ont pas trouvés d’acheteur à cause de la qualité manquante) .
A cette époque Crabbet Park était devenu LE centre d’élevage des chevaux pur sang égyptiens en Europe. Mais le fait de voyager beaucoup et de ne pas s’en occuper de l’élevage en Angleterre fit demander sa contribution. Les champs étaient dans un état lamentable, les étalons des fois enfermés sans exercise pendant des semaines, les boxes ne pas nettoyés etc. Les opinions du couple sur l’environnement pour les chevaux etaient trop opposés. Wilfried Blunt qui n’était pas éleveur avant et n’avait alors aucune expérience sur la matière parlait des conditions comme dans le desert (peu de nourriture et à peine des abrits). Par contre sa femme Lady Blunt n’acceptait pas les conditions comme ça, mais il lui fut impossible de gérer l’élevage d’après ses propres méthodes jusqu’en 1906, la date où le divorce fut prononcé.
La séparation des biens a laissé Crabbet Park et la moitié des chevaux à Lady Blunt, Wilfried Blunt et sa maitresse (Dorothy Carlton) ont démenagés au Caxtons Farm.
Lady Blunt prit sa retrait dans le Haras Sheykh Obeyd et W.Blunt se vit souvent obligé de vendre des chevaux pour payer ses dettes. Mais la triste histoire de famille n’était pas terminé.
Après la mort de sa mère en 1917, la fille Judith, connu sous le nom "Lady Wentworth", était l’héritière de Crabbet Park et `de ses chevaux, ceci fut contesté par son père Wilfried qui lui fit le maximum pour récuperer les chevaux et n’hesita pas de citer sa fille devant les tribunaux. Cette affaire de "linge sale" prit fin avec la décision du tribunal de déclarer illegal les poursuites de Wilfried contre sa fille en 1920 (il est quand même triste de savoir que la fille fut obligée de mettre les chevaux sous clef, car son père les a même enlevés des champs pendant la nuit comme un voleur).
Une autre époque pour Crabbet Park commenca alors sous la direction de Lady Wentworth, héritière aussi du titre de sa mère "Baronesse Wentworth".
Crabbet Park fut mis en location, le nombre de chevaux descendu à 8 exemplaires. En plus, elle fut divorcée en 1923. Son père Wilfried mourut en 1922 et Lady Wentworth racheta Caxtons Farm de ses executeurs.
Entre temps, elle avait acqueri sur une foire à poneys un étalon "pur sang polonais" et avec lui elle change le programme d’élevage, jusqu’à là très fidèle aux lignées chères à sa mère. C’est l’étalon "Skowronek" qui fit changer la politique d’élevage des pur sang égyptien à Crabbet Park. C’est Lady Wentworth elle-même , qui parle d’un "outcross" des chevaux Crabbet avec Skowronek.
Il existe beaucoup d’informations sur Skowronek. Pour ceux qui pensent qu’il était pur sang, il n’y a pas d’argumentation. Les chercheurs ont prouvé le contraire, mais il est enrégistré à la WAHO comme pur sang arabe. Cette contradiction vient de la "malhonneté" du vendeur (c’est pas moi qui le dit) le Comte Potocki. Le fait que le Comte, à une époque où le cheval pur sang arabe commençait de coûter cher à l’achat, il vend le poulain à un peintre anglais pour seulement 150£ et ça nous laisse deviner le reste..
A mon avis, sachant que le Comte était un éleveur expérienté, le prix était justifié parce que le poulain n’avait pas les origines voulues et proclamées, c’est pour cela le poulain fut aussi vendu à un particulier qui n’avait pas prevu d’élever des chevaux. Quelques années plus tard, le cheval ainsi arrivé en Angleterre se trouve sur un marché de chevaux pour être vendu.
C’est là où il attire l’attention de Lady Wentworth, qui en utilisant un agent, fit croire au vendeur que le cheval sera exporté vers les Etats Unis. L’histoire nous dit, qu’en effet c’est Lady Wentworth qui achète l’étalon et la carrière de Skowronek commence à Crabbet Park. Avant sa mort en 1929, Skowronek avait produit 260 poulain et ses descendants étaient déja vendu partout.
Pour recupèrer des sources Lady Wentworth fit vendre des chevaux en Egypte mais aussi quelques exemplaires au Comte de Veragua en Espagne, entre autres 5 filles de Skowronek, ce qui explique aussi le mélange des PSAr espagnoles avec les lignées Crabbet.
Les années avant et après la guerre mondiale de 1930 et jusqu’à la mort de Lady Wentworth en 1957, ont vu Crabbet Park souvent en difficultés financièrement et les ventes vers la Russie (Tersk), mais aussi aux USA (Kellogg) (oui LE Kellogg connu par ses ceréales), ont pu sauver l’élevage plus d’une fois de la disparation.
Lady Wentworth a laissé Crabbet Park en héritage à son directeur, Geoffrey Covey, qui meurt malheureusement quelques jours avant elle. Il laisse Crabbet Park à son fils Cecil. Heureusement Cecil avait herité aussi des terrain ailleurs , ce qui lui permettait, après les avoir vendus, de payer 80% des dettes qui ont pesés lourdement sur la proprieté et il pouvait commencer de faire marcher l’élevage.
Pour la première fois dans l’histoire de Crabbet Park, les étalons étaient accessibles pour les éleveurs particuliers.
Le troupeau de 75 chevaux fut diminué considérablement et dans les années 1960 un nombre constant de 20 à 30 chevaux fut utilisé pour l’élevage des "Crabbet Arabians".
Début 1970 Cecil Covey fut informé que le gouvernement des Royaumes Unis avait prévu de construire une autoroute pour connecter le sud de Londres avec le Airoport Gatwick et Brighton.
Le planning montrait que le tracage aurait coupé la proprieté en deux, la raison pour C.Covey de finir son engagement.
C’est en 1972 que l’élevage des chevaux Pur Sang Arabe de Crabbet Park fut arrêté et tous les chevaux restant furent vendus.
Les lignées des chevaux arabes "Crabbet" montrent toujours des modèles grands et puissants. C’était le but d’élevage de Lady Wentworth et peu importe sa méthode, elle a reussi à produire des chevaux pur sang arabes d’une taille d’environ 160 cm au garrot et très sportif. Malheureusement l’histoire de cet élevage familial, unique dans le monde des éleveurs du PSAr en Europe, finit par le dénouement totale, mais ses lignées restent parmi des milliers de chevaux PSAr dans le monde entier.